Feux d'artifice ou tête d'artifice?

C'est beau à regarder les feux d'artifice, surtout quand ce n'est pas toi qui en fais les frais. Toutes ces couleurs, ces formes, ce rêve, notre visuel est epoustouflé.

Et puis quoi? Et puis c'est parti, pffft, c'est du mirage, c'est de l'instantané, on oublie 1 minute après ce qu'on a vu ou senti, même les caméras ne peuvent capter la beauté et l'immensité du moment, c'est tout simplement du virtuel, de la fumée et quand on se réveille on n'est même pas sonné.

On se demande d'où vient cette odeur de plomb, toute cette pollution? Soudain nos oreilles bourdonnent des éclats qu'on n'avait pas entendus alors qu'on observait, et le visuel parti, tous nos autres sens se demandent et réfléchissent au sens de tout le spectacle.

Et le sens, c'est justement ça qui manque, autant au spectacle, qu'au but du spectacle, qu'à la cervelle des instigateurs du spectacle. Les feux partis, l'artificiel apparait, l'artificiel brûle et réveille. Le rêve d'un instant sombre devant le vide des moments qui suivent, des cervelles brulées qui manquent de substance et qui nous polluent de leur présence.

Alors, qu'ils aillent ailleurs ces fous d'artifice, qu'ils nous délivrent de leur présence et de la beauté de leurs feux qui cachent la pollution de leur existence.